La Maison des jeunes soufflait ses 40 bougies ce week-end

une oeuvre de l'exposition représentant un bélier
Expo des plasticiens lors de la fête des 40 ans

Muguette Rippe avait bien tenté de créer une association pour que les jeunes se rencontrent autour d’activités sportives et culturelles diversifiées. Elle avait cependant dû reculer face à un accueil plutôt frileux des élus de l’époque. Un an plus tard, en 1969, quatre lycéens à la recherche d’une telle structure rencontraient Mme Rippe et le projet de la Maison des jeunes prenait forme.

L’association démarre alors avec une soixantaine d’adhérents, sans local, mais les premières activités se concrétisent rapidement. D’abord avec l’organisation d’un week-end en plein-air au Chambon où les jeunes s’essayent pour la première fois au canoë et où germe bientôt l’idée de créer une section sportive canoë-kayak, toujours existante aujourd’hui.

Au fil des mois les projets fusent et se matérialisent. Une section théâtre, des ateliers photo, poterie, émaux, un ciné-club voient le jour. La municipalité met alors à la disposition des jeunes des locaux situés dans l’enceinte de la Halle-aux-grains.

Et dans le même élan d’enthousiasme, la délégation départementale Jeunesse et Sports répond à la demande des jeunes en mettant à disposition des cadres formateurs et faisant don d’un local préfabriqué.

Enfin, la mairie installe la Maison des jeunes au 24, faubourg  La Souche. Elle fait poser une dalle pour le préfabriqué (le « 1000 clubs »), ajoute quelques entrepots et locaux pour les ateliers… qui se multiplient encore : l’aéromodélisme, le cyclotourisme, la natation,la danse folklorique, la classique et le jazz,  la sérigraphie, la peinture, le billard, le yoga et la création d’un journal, « Le Pithécanthrope », viennent étoffer l’offre initiale.

Avec les années et les départs successifs des encadrants, la source se tarit.

Aujourd’hui, l’association n’a pas les financements pour s’offrir un poste d’animateur et relancer l’émulation des débuts.  Même si la Maison des jeunes compte 200 adhésions annuelles, il ne reste que quelques activités qui font de la résistance et présentent parfois des résultats prometteurs…

« Laura Méga, qui a fait toute son école de danse à la Maison des jeunes, a été retenue pour intégrer la prestigieuse Académie internationale de danse à Paris, dès la rentrée prochaine », argumente Catherine Goursaud, professeur de danse.

Quant aux résultats 2009 de l’école Tardoire canoë-kayak, Sarah Lyphout a été sacrée vice-championne cadette, Félix Merzeau et Jimmy Besson vice-champions cadets en équipage et Ronan Goual’ch, Félix Merzeau et Jimmy Besson champions de France  cadets en patrouille.

Concernant « Les colorires », Christine Christin explique : » Nous comptons 90 adhérents. Les plus jeunes n’ont que quatre ans, mais nous avons également des adultes. Certains viennent de loin, d’Angoulême ou de Verteuil, en particulier pour les ateliers avec modèle vivant, nu, qui se maintiennent depuis trois ans ».

Outre la danse, le canoë-kayak et les arts plastiques, la Maison des jeunes propose un billard en accès libre et des cours de yoga qui devraient reprendre en septembre…  Pendant les trois jours de fête, les rupificaldiens ont eu accès à toute la richesse créée et entretenue par un petit groupe de convaincus que la Maison des jeunes doit vivre.

Source Charente Libre : la Maison des jeunes soufflait ses 40 bougies ce week-end : La-Rochefoucauld